El Mañana

Publié le par tenmonthsinaustralia.over-blog.com

DSCF4215

 

 

 

 

 

Pour la troisième journée de suite, nous nous levions à une heure trop matinale. La raison majeure, était qu’un lever de Soleil, ça ne se voit qu’à un seul moment de la journée ! Pour l’anecdote, cette fois-ci David, anglais malentendant, n’a pas eu froid. La veille il n’avait pas entendu (forcément) que les duvets étaient nécessaires même à l’intérieur des swags, et personne n’a pensé à lui dire…Bon il avait beaucoup d’humour donc il était pas en colère !

 

DSCF4218Pour en revenir à Uluru, alors que la veille de nombreux cars s’empressaient d’aller au point d’observation, ce matin là nous fûmes parmi les seuls à pouvoir apprécier le spectacle. Ainsi les couleurs étaient moins vives et spectaculaires, mais l’instant était plus paisible encore, et avoir Ayer’s Rock au petit déj’ c’est vraiment agréable !

Ensuite, nous sommes retournés aux pieds du colosse, pour un tour complet cette fois-ci ! Une bien belle ballade ponctuée d’endroits interdits aux photographies, et aussi plus étrange, des endroits où il est conseillé aux hommes de ne pas regarder, et puis d’autres également déconseillés aux femmes. Alors bon on l’a fait la première fois, mais à force…au pire de toute façon comme on a pas passé de rite de passage à l'âge adulte, nous ne sommes considérés que comme des enfants selon la tradition aborigène alors comme ça.

En tout cas, la ballade aura été l’occasion de parler photographie avec Jørgen le danois, d’observer un nid à chenilles expliqué par Martine, la doyenne et seule autre française du groupe, et aussi de bien rigoler avec Holly, moitié féminine du couple anglais.

 

En effet, alors que le groupe s’est peu à peu étiré le long de la promenade, nous nous sommes retrouvés distancés (à force d’arrêts bouteilles d’eau et crème solaire), juste devant le couple hongrois qui flânait et fermait le peloton. Vint alors un animal, un chien qui passa à côté de nous sans trop nous prêter attention. Seulement ce chien paraissait bien sauvage…alors dingo ou pas ? Après qu’il se soit éloigné, nous avons alors soudainement pensé au couple hongrois qui était derrière : « Il faudrait peut-être leur dire de faire attention ?.. ».

 

Nous ne l’avons pas fait, et depuis cet instant nous n’avons plus aperçu les deux magyars pendant un long moment,216440_10150166119767948_808832947_6648559_3107080_n.jpg nous laissant avec plusieurs hypothèses :

• « Peut-être que le dingo a appelé des potes et qu’ils aimaient bien la nourriture hongroise.. »

• « Vu que le mec s’appelle Attila, et malgré sa nature gentille et rieuse, je pense qu’on va le voir revenir brandissant le corps du dingo en criant sauvagement ».

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne s’est rien passé de tout cela, la vie est décevante parfois. Pour la petite histoire, notre guide après avoir vu les différentes photos de la bête, pense que c’était effectivement un dingo, et ça c’est la grande classe.

 

Enfin, nous avons quitté le parc pour de bon, pour d’abord déposer Richard l’anglais photographe et les deux sœurs autrichiennes à l’aéroport de Yulara, pour ensuite prendre tranquillement la route du retour. En chemin, nous avons d’abord effectué un arrêt devant un lac de sel. Nous avons donc grimpé une petite dune de sable orange avant de voir au loin cette immense étendue blanche.

 

 

215286 10150164696789490 612254489 6538256 5474157 n

 

 

vlcsnap-2011-05-15-08h35m40s74Mais il fallait vite reprendre la route car en plus des arrêts traditionnels aux différentes « stations », nous avions une toute dernière étape au programme, et cette étape était…la ferme de chameaux ! Oui alors déjà techniquement ce sont des dromadaires, mais en anglais dans les deux cas, on dirait bien que c’est « camel ». Comme vous pouvez vous en douter, ce ne sont pas des animaux originaires du continent, ils furent importés au XIXème pour l’exploration du centre du pays, et ils se sont très bien adaptés, mais on vous en reparlera !

Nous avons eu alors l’opportunité de faire un très court tour à dos de dromadaire, et Antoine, ne prévoyant pas d’aller en Afrique dans les prochaines années, décida de payer les quelques dollars pour tenter l’expérience. Et c’était fun ! Même si bien évidemment, c’est spécial au moment où le chameau se lève/se couche puisque l’on a l’impression de basculer avec lui, et puis ça fait aussi un peu mal quand l’animal se met à courir aussi, parce que ça rebondit bien, ce qui n’est pas bénéfique pour une certaine partie du corps.

 

Plus rien après ça ne nous séparait d’Alice Springs, ou presque ! Pendant que tout le monde somnolait dans le bus 208451 10150164697089490 612254489 6538258 6744540 naprès ces journées épuisantes, Bruce Lee s’arrêta en urgence sur le bord de la route, puis sortit du bus en courant sans expliquer pourquoi, forcément ça surprend. Et puis on le vit se pencher plus loin sur la route, et revenir un grand sourire aux lèvres, avec quelque chose dans la main : un Moloch. Oui je sais ça parle pas trop, mais un moloch c’est un petit lézard rouge et jaune couvert d’épines, et qui est typique de la faune du désert, plus abondante qu’on ne le croit. Le plus amusant avec ces lézards, c’est leur façon de marcher, car pour tromper les prédateurs ils utilisent des mouvements saccadés très inhabituels, qui donnent l’impression qu’ils dansent d’avant en arrière.

 Mais la vraie question c’est comment en conduisant notre guide a pu apercevoir un lézard de 20 centimètres qui marchait de l’autre côté de la route…Peut-être qu’à chaque retour ils postent un lézard à cet endroit pour impressionner les touristes ?

Toujours est-il que pour tuer les 100 derniers kilomètres, nous avons joué à un magnifique jeu, très intelligent. Le vainqueur était celui qui parvenait à engloutir un « weet-bix » le plus rapidement possible, avec deux bières offertes à la clé. Les weet-bixs, ce sont des trucs secs pas vraiment identifiés qu’un très grand nombre d’australiens prennent au petit-déj, ça se mange trempé dans du lait, sinon c’est comme manger un paquet entier de corn flakes compressé en une petite barre. Mais là nous n’avions que nos glandes salivaires pour nous faire gagner, et force est de constater que nos amis danois en trustant les trois premières places ont des mâchoires en acier, et de la salive de compétition. Antoine échoua au pied du podium, tandis que Maxime arriva encore un peu plus loin malgré sa belle tentative du « je vais tenter de le faire une seule bouchée ». Tant pis pour les bières gratuites !

 

224227 10150586538170354 502700353 18417883 6498016 n

 

Enfin nous rentrâmes au backpacker, pour nous laver, nous reposer, avant de retrouver tout le groupe au Rock Bar dans Alice Springs. L’occasion de manger un bon repas, de boire de bonnes bières payantes, et de rigoler avec tout le monde. Sur proposition de Bruce, nous sommes ensuite allés au « Saloon », lieu pittoresque situé juste à côté. Et là nous avons vu des choses improbables…le lieu était truffé de quadragénaires (et +) endiablés habillés à la mode 90’s et qui se déhanchaient de manière malsaine, l’un touchant vigoureusement ses attributs à la Michael Jackson en pensant que cela inciterait Holly à venir danser, mais en fait ça ne l’a que très peu encouragée. Arrivèrent ensuite une armada de gros bras qui faisaient de la gymnastique au sol en plein milieu du bar, bref un lieu vraiment surréaliste, la déco très western en rajoutait une couche.

 

Et là, contre toute attente, Bruce nous invita tous chez lui (c’était la seule façon pour lui de pécho une des danoises, alors on a joué la solidarité en acceptant). Seulement voilà, Alice c’est dangereux la nuit, les agressions sont très fréquentes, alors il fallait prendre un taxi. Nous étions encore assez nombreux pour occuper trois taxis, Maxime partit dans le premier, Antoine dans le second. Mais arrivés au domicile de Bruce, nous n’avons trouvé aucune trace du premier convoi, ce qui a suscité chez nous un certain étonnement. Pendant 15 min tout le monde se demanda donc ce qu’il était advenu du premier convoi, et tandis qu’Antoine et Tom, la moitié masculine du couple anglais, commençaient à parler affaires concernant l’écriture d’un livre intitulé « Comment j’ai perdu Maxime », le premier groupe refit surface.

 

Maxime raconta alors leurs péripéties. Pendant le trajet, leur chauffeur de taxi leur dit « Ouais Alice le soir c’est super dangereux, le mois dernier y a même un allemand qui s’est fait poignarder…Ouais non faut vraiment pas traîner à pieds la nuit croyez moi ! ». Ils arrivèrent alors devant la barrière, descendirent de la voiture et…se rendirent compte que c’était pas là.

« Et en plus après nous avoir dit tout ça cet enfoiré s’était déjà barré ! ».

Mais tout est bien qui finit bien dans cette histoire, puisqu’ils réussirent à trouver la bonne maison, finalement. Mais malgré tout…

Tom : « Putain comme t’es revenu t’as ruiné tous nos projets à propos du bouquin ! ».

La soirée se finit alors dans la fatigue et l’alcool, avant que nous rentrions tous en taxi-bus dans nos backpackers respectifs, Bruce ayant eu le numéro qu’il voulait, et même un peu plus.

 

C’était donc la fin d’une superbe première expérience dans le désert, qui allait laisser place à une autre encore plus approfondie...

 

 

230738 10150579416385215 574300214 18480819 2308404 n

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article